Comment créer une entreprise quand on a pas d’idée ?

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Quand on pense à créer une entreprise, l’une des premières choses qui vient à l’esprit est souvent l’idée : cette inspiration révolutionnaire qui nous distinguerait des autres. On imagine que chaque entreprise prospère est née d’une idée brillante, unique, quelque chose de totalement nouveau. Pourtant, la réalité est bien différente. Environ 70 % des entreprises à succès ne reposent pas sur des idées innovantes, et les startups elles-mêmes représentent seulement 1 à 2 % du total des créations d’entreprises. Dans cet article, nous allons explorer pourquoi l’idée initiale n’est pas toujours primordiale et comment vous pouvez créer et développer une entreprise même sans idée révolutionnaire.

1. L’idée n’est qu’un point de départ (et pas toujours essentiel)

On entend souvent dire que l’idée est le cœur d’une entreprise, mais en vérité, elle n’est qu’un point de départ parmi d’autres. Beaucoup d’entreprises prospères ne sont pas issues d’une idée radicalement nouvelle, mais d’une adaptation ou d’une amélioration de concepts existants. Regardez les franchises de restauration rapide, les sociétés de services ou encore les magasins de proximité : ils ne révolutionnent pas le marché, mais ils comblent des besoins spécifiques et répondent aux attentes des clients.

Pour réussir, il est souvent plus efficace de se concentrer sur l’exécution et la gestion que sur l’originalité. Une idée sans une bonne exécution peut échouer, tandis qu’un concept déjà vu, bien géré, peut connaître un succès phénoménal.

2. Adresser un marché existant est souvent plus sûr

Une autre option pour se lancer sans une idée novatrice est d’adresser un marché déjà bien établi. Reprendre un concept qui fonctionne et y apporter sa touche personnelle est une stratégie qui a fait ses preuves. Par exemple, ouvrir une franchise, gérer plusieurs magasins d’une chaîne ou entrer dans le domaine de la construction, de la comptabilité, de la vente de produits courants, sont autant de moyens de réussir sans réinventer la roue.

Les entrepreneurs qui s’adressent à des marchés existants ont souvent plus de chances de réussite, car ils bénéficient de références établies, d’une demande déjà identifiée et d’un modèle d’affaires éprouvé. Contrairement aux idées révolutionnaires qui prennent parfois des années pour se concrétiser, ces entreprises sont opérationnelles dès le départ.

3. Se lancer en s’appuyant sur ses compétences

Si l’idée parfaite tarde à venir, pas de panique : vous pouvez toujours vendre vos compétences et votre temps comme point de départ. Beaucoup d’entreprises débutent avec une activité simple : proposer des services de conseil, de la gestion de projet, des services de formation ou de la création de contenu, par exemple. Ces activités peuvent être le socle de votre entreprise.

Les entrepreneurs qui démarrent en vendant leur savoir-faire acquièrent de l’expérience, créent un réseau et apprennent à gérer leur business en direct. Ce n’est pas le concept qui attire les clients dans ces cas-là, mais la qualité du service et la capacité d’écoute. En somme, pas besoin d’inventer quelque chose de révolutionnaire pour débuter ; il suffit parfois de mettre à profit ce que vous savez déjà faire.

4. Ce qui vous freine : comprendre les blocages

Alors, pourquoi hésite-t-on souvent à se lancer sans une « grande » idée ? Voici quelques freins courants qui retiennent de nombreux entrepreneurs potentiels :

  • La peur de ne pas avoir les compétences nécessaires : Beaucoup pensent qu’une idée géniale exige des compétences techniques ou un savoir-faire spécifique pour être mise en œuvre. En réalité, l’entrepreneuriat est un apprentissage continu ; chaque étape de la création d’entreprise est une opportunité d’apprendre et de se former.
  • La peur de l’échec : Nous avons tendance à idéaliser les entreprises qui réussissent et à oublier que les erreurs et les échecs font partie du parcours. S’attendre à un succès immédiat est irréaliste, même avec une idée brillante. La clé est d’apprendre de chaque expérience pour mieux rebondir.
  • L’influence de l’entourage : Notre entourage peut inconsciemment renforcer nos doutes en projetant leurs propres peurs et incertitudes. Entendre constamment qu’il est risqué de créer une entreprise sans « bonne » idée peut dissuader de nombreux aspirants entrepreneurs.

Ces freins sont compréhensibles, mais ils ne doivent pas être un obstacle insurmontable. Comprendre d’où viennent ces craintes permet déjà de s’en libérer en partie.

5. Lever les freins : l’entrepreneuriat s’apprend et le risque se gère

Pour ceux qui hésitent encore à franchir le pas, il est bon de savoir qu’il existe des solutions pratiques pour lever les freins. Voici quelques astuces pour aider à se lancer avec plus de confiance :

  • Se faire accompagner : Les incubateurs, les réseaux d’entrepreneurs et les mentors sont des ressources précieuses qui aident à structurer un projet et à anticiper les difficultés. Ils peuvent vous guider dans les étapes cruciales et vous apporter des conseils concrets.
  • Apprendre au fur et à mesure : Il est inutile de tout savoir avant de commencer. L’entrepreneuriat est un parcours d’apprentissage. De nombreux programmes de formation, souvent gratuits ou peu coûteux, sont disponibles pour développer les compétences en gestion, marketing ou finance.
  • Utiliser des outils financiers : Vous pouvez minimiser le risque financier en diversifiant vos sources de financement : prêts d’honneur, subventions, financement participatif… Bien gérer votre budget et garder une vision claire de vos coûts et de vos marges vous aidera à mieux appréhender les risques.

Conclusion : Lancer son entreprise sans l’idée parfaite, c’est possible

En somme, n’attendez pas l’idée révolutionnaire pour vous lancer dans l’entrepreneuriat. Commencez avec ce que vous avez : vos compétences, un marché existant ou une adaptation d’un concept éprouvé. N’oubliez pas que l’entrepreneuriat est un voyage où l’apprentissage, l’adaptation et la gestion sont aussi importants que l’idée de départ.

Les freins que vous rencontrez peuvent être rationnels ou non. L’objectif est de faire la part des choses et de lever les blocages qui ne sont que des peurs irrationnelles. Être bien préparé, bien entouré et savoir gérer les risques sont les éléments clés pour transformer même un projet sans idée « géniale » en entreprise durable et prospère.

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